Selon le président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), Donald Olivier, «c’est sûr que ça va bouger quand même pas mal au printemps prochain» par rapport à la filière batterie.

D’abord, du côté de son organisation, on poursuit le déploiement des infrastructures. «On a amené les services en avant de la majorité des terrains, il faut raccorder tous les réseaux d’eau, commencer à construire le réseau ferroviaire au sud de l’autoroute 30 et remettre à jour notre usine d’épuration des eaux usées», énumère-t-il.
Ensuite, il y a tout ce qui s’en vient du côté des investisseurs. «Ultium Cam (anciennement GM-POSCO Chemical) a déjà commencé sur le terrain, Nemaska Lithium veut commencer les travaux préparatifs cet hiver et même commencer leur chantier au printemps. Et les autres, Nouveau Monde Graphite et BASF, sont en mode préparation aussi. En fonction de leur calendrier, il y aura des travaux graduellement en 2023», indique le pdg.
Par ailleurs, des améliorations de plusieurs types d’infrastructures sont dans les cartons pour le port. Mais le plus important, c’est l’ajout d’un quai B6.
«On est encore aux étapes d’attacher le financement, mais c’est des choses qui devraient évoluer en 2023 pour être capable de faire un vrai démarrage, d’officialiser ce projet-là pour de vrai. C’est quand même un projet assez substantiel ce qu’on veut faire au port, c’est des centaines de millions de dollars», fait savoir M. Olivier.
Mais l’obtention du financement ne voudrait pas dire pour autant que l’ajout de B6 aux quais B1 à B5 se ferait rapidement car qui dit travaux dans le fleuve Saint-Laurent dit autorisations environnementales.
«Juste les études et les autorisations, on parle d’années. Ce que je souhaiterais qui évolue cette année, ce serait de vraiment ficeler le financement. L’ajout du quai B6 est vraiment relié aux demandes d’autorisation et c’est sûr que ce ne sont pas des choses qui avanceront en 2023», avoue-t-il en conclusion.